FORMATION DES JEUNES : POLITIQUE DES STAGES NON REMUNERES ET PROBLEMATIQUE DE L’INSERTION DES JEUNES ETUDIANTS EN MILIEU PROFESSIONNEL AU CAMEROUN

                                                                                                Septembre 2011

FORMATION DES JEUNES : POLITIQUE DES STAGES NON REMUNERES ET PROBLEMATIQUE DE L’INSERTION DES JEUNES étudiants EN MILIEU PROFESSIONNEL AU CAMEROUN

Par Hassan NJOYA

Master UD-ESSEC, Master UCAC, consultant junior en Management des Ressources Humaines

Un emploi après une formation académique ou professionnelle demeure pour les jeunes, l’objectif prioritaire, le «  point d’achèvement » du début de l’accomplissement de soi. Toutefois, un tel rêve s’est rarement réalisé sans être passé  par la « Pratique », la formation sur le terrain, ou plus précisément, les stages. Cette obligation de savoir pratique ou savoir-faire au préalable est visible dans tous les pays, pour une bonne insertion professionnelle des jeunes. Si trouver un stage et même un job d’été semblent aisés dans les pays de l’Occident et de l’Amérique, les pays d’Afrique quant à eux ne suivent pas la cadence. Le cas Camerounais, très illustratif et vraiment particulier, a un très faible taux d’insertion des jeunes dans le monde de l’emploi. Pour essayer d’amadouer les chefs d’entreprises et autres administrateurs, les jeunes se proposent volontairement pour un stage non rémunéré. Nous formulerons l’interrogation qui meut cette discussion de la manière suivante : Pourquoi les étudiants camerounais courent-ils plus vers des stages non rémunérés, et qu’est ce qui explique le fait que les entreprises se donnent à cœur joie dans cette politique, qui ne précède pas forcement une formation adéquate, gage d’une future insertion professionnelle réussie ?

Ce débat nous mène graduellement vers l’analyse des attentes et des motivations des étudiants camerounais pour des stages sans revenu, d’une part, et d’autre part vers les raisons de l’adoption d’une telle politique par des entreprises ne garantissant aucun suivi professionnel approprié au niveau des étudiants.

I-                   La ruée vers les stages non rémunérés : Une bouffée d’air pour les étudiants désespérés ?

Se trouver un stage aujourd’hui n’est plus du tout à la portée de tout le monde. D’ailleurs, cela a toujours été un fait complexe dans la société camerounaise. L’observation générale nous montre que les Universités et les grandes écoles ont du mal à nouer des partenariats solides avec des entreprises, afin d’assurer une formation pratique à leurs étudiants. Même quand ces partenariats sont noués, ils ne sont nullement le garant d’offres de stages réguliers aux étudiants. Armé d’une convention de stage et d’une lettre de recommandation de la part de l’université, l’étudiant est ainsi laissé à son propre sort face à la jungle d’entreprises, sociétés et autres administrations publiques ou privées. Certains vous diront qu’ils n’ont droit qu’à trois exemplaires de ces fameux papiers- sésames qui, malheureusement n’ouvrent pas forcement la porte aux trésors. Une telle incapacité de la part des institutions académiques camerounaises frappe de plein fouet les jeunes, qui sont exposés à ce qu’on nomme une « jeunesse incompétente ». Sans toutefois entrer dans toutes les disciplines, il est clair que les jeunes qui optent pour des filières professionnelles (consiste en l’apprentissage d’une profession) ont plus de chance d’intégrer une entreprise, dans la mesure où ils seront au moins utile à la structure d’accueil. De la rumeur ou du « bouche-à-oreille », a commencé la circulation d’un nouveau message, « l’eau » qui permettrait d’entrer en entreprise : Les stages non payants !

Nous pouvons expliquer les principales motivations des jeunes étudiants par les raisons suivantes, d’après notre enquête :

-          Le besoin urgent de faire un stage afin de satisfaire l’exigence académique, concernant le séjour en entreprise, et la notation qui suivra suite à la rédaction d’un rapport de stage. Un stage non effectué, et donc un rapport de stage non rédigé peut être la cause simple d’échec et de perte d’une année académique. Parfois, les jeunes sont soumis à des contraintes et représailles de la part de leurs écoles, qu’ils sont prêts à faire un stage n’importe où, peu importe les conditions de travail. Si entrer dans les plus grandes entreprises s’avère impossible d’une manière ou d’une autre, il vaut mieux essayer la formule « Vous n’avez rien à payer, service gratuit ! », autrement, on va tenter sa chance dans les entreprises moyennes ou les PME.  Lorsque les bureaux de stages donnent des délais arbitraires aux jeunes pour se trouver un stage, ils considèrent que chaque étudiant doit avoir au moins un « réseau » capable d’intervenir en sa faveur, ou du moins, d’avoir les bonnes informations pour l’introduire dans une boite quelque part[1]. Nous dirons qu’ils n’ont pas tout à fait tort, car les lettres de recommandation des étudiants peuvent venir d’un éminent professeur, ou du doyen de la faculté, et éventuellement d’un représentant du recteur, sans succès.

-          Là où les autres ont réussis, on peut aussi se lancer, à condition d’avoir le bon tuyau. Les étudiants peuvent aujourd’hui vanter l’effet de baume que les demandes de stage non rémunéré ont sur les chefs d’entreprises. Mieux encore, le rêve de toujours vouloir faire un stage dans une de ces entreprises huppées à « argent » doit être enterré, si on espère regarder ailleurs, c’est-à-dire vers les entreprises moyennes et les PME. Ainsi, on se rend compte qu’il y a beaucoup d’offres de stages dans ces petites structures ; Les entreprises dont les noms ont échappés à l’antre  de l’anonymat, sont les plus ciblées. Lorsqu’ils estiment que la pression causée par le besoin d’intégrer une entreprise est dépassée, les jeunes souhaitent faire le plein d’expériences en entreprise. Comme dans la pyramide des besoins de MASLOW[2], les besoins inférieurs (physiologiques et Sécurité) étant dépassés, il faut passer au niveau supérieur, celui d’Appartenance.

Les motivations des jeunes se situent donc généralement entre le besoin de sécurité (besoin d’être protéger contre toutes autres formes de stress liés à la recherche d’un stage, à la pression de l’école et à la peur de l’échec) et le besoin d’Appartenance, qui consiste en l’intégration et l’acceptation au sein d’une d’entreprise, afin d’espérer au moins une « prise en charge ». 

Quant aux attentes espérées, les jeunes sont toujours dans l’indécision. Notons que V. VROOM a développé la théorie des Attentes selon laquelle l’individu agit dans l’attente d’un résultat donné et en fonction de l’intérêt qu’il lui attribue. Effectivement, parce qu’ils ont réussi à intégrer une structure, beaucoup d’étudiants devenus stagiaires veulent faire bonne impression, dans l’objectif de faire valoir leurs attentes. De ce fait, ils sont motivés par les paroles d’accueil qu’ils reçoivent lors de leur entrée en entreprise, ainsi que ce que l’on espère d’eux (un règlement intérieur concernant les stagiaires est souvent remit au nouveau venu ; Parfois, c’est un représentant de la Direction qui reçoit les stagiaires et organise une première réunion de Conseil-Consignes-Attentes-Avertissements). Au Cameroun, lorsque le stagiaire intègre une entreprise, il espère connaitre le rapport « école-entreprise » ou encore, voir dans quelle mesure il peut appliquer son savoir théorique en entreprise. Ce qu’on apprend à l’école est toujours soit très inférieur aux pratiques en entreprise, soit trop élevé par rapport à ce qui est observé en milieu professionnel ; Tout dépend de l’école en question et du niveau pédagogique. C’est donc l’écart qui peut être observé entre les étudiants des universités d’Etat, et les étudiants de l’ESSEC de Douala ou de la fameuse Université Catholique d’Afrique Centrale à Yaoundé par exemple. Lorsque les jeunes stagiaires constatent ce déphasage, les attentes se portent sur les résultats des défis qu’ils espèrent relever. Pour les étudiants doués, il s’agira de trouver un moyen de faire voir clairement le problème existant, et d’apporter des ébauches de solutions possibles ; Ainsi, il sait qu’il peut compter sur l’effet de son travail pour croire qu’on gardera son contact dans l’annuaire, « au cas où ! » on ne sait jamais. Quant au stagiaire standard, observer et « voir comment on fait et bien faire aussi », semble concrétiser l’attente et l’espoir d’une notation de stagiaire efficace (donc une bonne note dans sa fiche d’évaluation de stagiaire), indispensable s’il espère revenir l’année prochaine pour une nouvelle expérience non rémunérée dans la même structure.

Les jeunes étudiants espèrent donc enfin, l’occasion d’accumuler des expériences d’entreprises, à convertir en expérience professionnelle pour ceux qui ont la chance de faire des stages professionnels, (donc, affectés en entreprise dans les directions de leurs domaines d’étude). Si trop d’espoirs sont toujours mis dans la qualité de la formation, les stagiaires sont vite désillusionnés lorsqu’ils découvrent leurs véritables conditions, et le si peu d’intérêts qu’on leurs accordent, à condition d’avoir d’ailleurs du temps pour eux ! Après une telle expérience, les « habitués des stages » vous diront qu’il n’y a jamais, ou presque pas de travail pour les stagiaires. Ce qui importe donc, c’est d’agrandir la taille de son CV, et l’on a bien l’intention de passer par les stages non rémunérés, et ce, peu importe l’entreprise parce que dans ce cas là ça marche

 

II-                Formations arbitraires : Inutilité des stages et effet d’accumulation de l’expérience d’entreprise en expérience professionnelle.

 

Parce que les jeunes étudiants camerounais semblent avoir privilégié les stages non rémunérés, et parce que les offices des DRH ne désemplissent plus de pareilles demandes de stage, les entreprises ont choisies d’en adopter la politique. Mais est-ce la seule raison ? Les grandes et les moyennes entreprises n’annoncent jamais des offres de stage, cela relève des petites structures. La raison est que les premières offrent toujours des stages payants, et les secondes, des stages non payants. On peut croire qu’il y a vraiment un rapport avec cela. Il en est de même du constat qu’il est facile d’intégrer les dernières plus que les premières. Mais notre enquête d’observation dans ces deux types d’entreprises nous a permit de reconsidérer la problématique d’une réelle formation des stagiaires. Ces entreprises préparent-elles convenablement les étudiants au futur métier qu’ils sont destinés à exercer ? Notre réponse va vers la négative.

Qui, parmi ceux ayant déjà effectué un stage ne vous parlera pas de son séjour « photocopie » ou « petites courses » pour les salariés ? Ce sont là les deux grands classiques du séjour d’un stagiaire en entreprise. Ce qui choquerait l’observateur, c’est qu’on ne tient pas compte du niveau d’étude du stagiaire, peu importe qu’il soit du premier ou du deuxième cycle universitaire. Seules quelques rares entreprises ont le privilège d’établir une feuille de route, ou un programme de stage pour les stagiaires, tout dépend de la politique de la structure. En fait, au sein de toute entreprise accueillant des stagiaires, les encadreurs ne sont pas ce que pensent les étudiants, c’est-à-dire des coachs ; Ils s’occupent juste du suivi, raison pour laquelle ils demandent aux stagiaire de « poser des questions ». C’est donc de là que part le malentendu car, les étudiants espèrent une implication dans le travail quotidien dans le but de mieux s’imprégner et apprendre, alors que les encadreurs n’attendent que les questions de la part du stagiaire, afin de l’orienter vers ce qu’il veut savoir sans l’impliquer dans son travail. Pourquoi ? Parce que les encadreurs ne veulent prendre aucun risque ni responsabilité face aux erreurs que pourrait commettre le stagiaire. L’impliquer dans le travail signifie s’exposer à des risques professionnels non évalués, donc très dangereux.

D’une part, on peut comprendre une telle réaction de la part de l’entreprise qui n’a aucune idée des savoir-faire du stagiaire, ou de son potentiel, et d’autre part nous affirmons qu’il s’agit d’une crainte contestable ; Justement, les critères de sélection des stagiaires permettent à l’entreprise de choisir les bons à travers des études de profil. Parfois, le nom et la renommée d’une école peuvent  suffire pour favoriser l’entrée d’un stagiaire, mais il s’agit souvent du CV et aussi des notes académiques des postulants. Avec cela, les meilleurs profils sont extraits. C’est d’ailleurs ce que font beaucoup de structures, même si les PME choisissent d’accorder une chance égale à tous les postulants. Mieux encore, d’autres entreprises proposent des primes d’encadrement aux encadreurs par stagiaire encadré, afin de les motiver à répondre au moins aux questions des jeunes et blanchir l’image de l’entreprise sur la politique des  stages.

Jusque là, nous avons parlé de la forme standard d’intégration des stagiaires en entreprise. L’analyse systémique nous dévoile plutôt une autre version très observée dans les grandes et moyennes entreprises. Nous avons mentionné plus haut qu’intégrer ces structures huppées relevait de l’impossible pour le chercheur de stage classique. Ajoutons par ailleurs que seul le profil pointu (un CV gonflé de stages dans d’autres entreprises de renom ou des résultats académiques remarquables) d’un postulant peut susciter son intégration dans une de ces organisations inaccessibles. Autrement, tout citoyen camerounais dira que le « réseau » seul peut vous faire intégrer ces structures. En réalité, la majorité d’entre-elles possède une politique de recrutement des stagiaires basée sur la cooptation. Il s’agira donc en priorité des proches parents des employés de l’entreprise, et éventuellement des amis. Il s’agit d’une politique centrée sur les relations sociales et professionnelles, mais qui peut prendre des tournures un peu complexes ; En incluant par exemple des enfants des membres de sociétés secrètes, ou tout simplement une lettre venant d’un boss, ordonnant l’accueil de son enfant, avec traitement VIP ! Pour reprendre les termes du professeur Claude ABBE[3] il y a une sorte de Zombification des relations sociales et professionnelles.

 Bizarrement, notre sondage effectué auprès des stagiaires[4] de ces entreprises montrerait qu’ils ont moins de travail que leurs camarades des PME, même s’ils ont l’avantage d’être payer. En fait, dans les grandes entreprises, l’effectif du personnel est généralement élevé, avec un système de répartition des tâches qui rappelle beaucoup l’Organisation Scientifique du Travail de Taylor, ou son émiettement du travail. Donc, avec des managers qui ne sont pas « bourrés » de travail, il n’y a pas de délégation de tâches ; Dans ce cas, les collaborateurs auront si peu de choses à faire, et, plus grave encore, les stagiaires peuvent aider à tuer le temps avec des divers, des commentaires de sports et toutes autres histoires n’ayant aucun rapport avec le travail. Donc, le travail du stagiaire est ainsi résumé aux divertissements, à l’internet où on s’occupe sur des réseaux sociaux du genre facebook, twitter, Youtube et autres. Dans ce cas, comment font-ils pour décrire si bien le travail effectué en entreprise ? Les archives des entreprises regorgent de rapports de stages rédigés par les anciens, et qu’il suffit de photocopier en prenant la peine de changer de nom d’auteur ! Dans les PME, la différence relève du fait qu’ils adoptent beaucoup la politique des stages non rémunérés afin de réduire une certaine charge de travail qui empêche de se concentrer sur les activités essentielles. C’est aussi et surtout une bonne main d’œuvre gratuite, composée uniquement d’intellectuels. D’ailleurs, le travail abattu par une dizaine de stagiaires, en trois mois, fait gagner plus de bénéfices que le fait d’embaucher deux ou trois temporaires pour deux ans. Ainsi, ils peuvent avoir besoins de stagiaires pour des enregistrements dans les bases de données, et ce, au quotidien, peu importe les disciplines et les niveaux d’étude des stagiaires. Ils décident de ce que les stagiaires feront, même s’il s’agit de les transformer en chargeurs, en vendeurs, en nettoyeurs et autres tâches inconcevables pour des étudiants, bref des stagiaires à tout faire. Quand ils savent qu’ils n’ont rien à payer à ces jeunes, ils sont conscients qu’ils sont face à des jeunes désespérés qui, malgré des conditions de travail humiliantes, restent jusqu’à la fin de leur séjour. Ils ont un style de management autocratique, ils contournent les lois et n’ont pas la moindre intention de laisser les stagiaires toucher à des tâches sensibles, preuve que leurs formations n’est pas prioritaire, même s’ils affirment le contraire quand ils accueillent les jeunes. Ils demandent parfois l’impossible aux jeunes qui, grâce à leurs savoirs réussissent souvent à les satisfaire ; Mais les résultats de ces travaux ne sont quasiment jamais utilisés  au bénéfice de ces PME, car trop neufs, trop complexes, impliquent le changement et le respect de la législation. Seules les multinationales échappent à cette vindicte des stagiaires, en permettant à ces derniers de s’essayer à des tâches minimes liées à leurs domaines d’études. Mieux, lorsque le stagiaire est ambitieux, brillant et plein de potentiel, l’encadreur de la multinationale lui facilite l’accès à des activités plus complexes, en prenant soin de l’assister, de l’encadrer dans la sens propre du terme.

La solution à un tel mal ne viendra pas de nous, car les contextes divergent, le management aussi. Seules les entreprises qui embaucheront demain ces jeunes, savent mieux comment palier à leurs incompétences. Soit c’est embaucher pour former ensuite, soit c’est le travail dans nos entreprises qui n’est pas ce qu’on croit être.

 

CONCLUSION

L’écart frustrant entre la formation académique et les besoins des entreprises ou vis versa doit être pris au sérieux pour une fois. Ce problème ne datant pas d’aujourd’hui, le gouvernement camerounais doit pouvoir inciter les universités et écoles qui sont à la traine de redéfinir le contenu des formations, afin de les adapter aux changements. Mieux, les entreprises qui souhaitent ne pas être à la marge de l’évolution gagneront à impliquer ceux qui viennent pour des stages, dans le contexte du travail, afin de mieux connaitre les potentiels, les talents et leurs limites. Cela contribue à limiter les coûts de recrutement et de formation, et à mieux préparer les jeunes à tous les terrains qu’ils pourront affronter dans le monde de l’emploi. L’Etat camerounais s’étant déjà engagé dans cette voie, la volonté de chacun doit être ferme et suivre pour le bien et le développent de tous. Dans un pays miné de corruption, le problème d’insertion professionnelle chez les jeunes est encore loin d’être résolu ; Mais le rappel profite toujours à celui qui prête l’oreille.        



[1] Enquête sur les méthodes d’insertion des étudiants en entreprise, par les bureaux de stages ; Effectué par Hassan Njoya à L’UCAC et L’UD ; Février 2011

[2] A. Maslow, Motivation and Personality, 2èm édition, 1970

[3] Pr Claude ABBE, Professeur de Sociologie, Université Catholique d’Afrique Centrale ; Cours de Relations Sociales et Professionnelles en Afrique, 2011

[4] Enquête effectuée auprès d’un échantillon d’étudiants des niveaux 2, 3 et 4 de l’UCAC, ayant trouver un stage académique ; Hassan NJOYA,  Juillet 2011



21/02/2012
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