Cercle de Réflexion sur le Développement de l'Afrique (CERDA)

Je dois avouer que non. Les résultats qui seront annoncés dans dix jours au plus tard, si on respecte le délai de 15 jours, donneront sans doute M. Biya largement vainqueur. Comment se pouvait-il d'être autrement, puisqu'il est le choix du peuple. Or le peuple ne peut se dédire.

Le paradoxe dans cette histoire est que le peuple qui a massivement réclamé le prince suprême n'est pas allé aux urnes. Peut-il avoir preuve plus incontestable de ce que nous avons assisté ce dimanche dernier à un énième braquage politique au Cameroun. Et cette fois, c'est un braquage à l'italienne, puisque Patricia Balme, Sindjoun et les autres thuriféraires du désamorçage social lui ont conseillé de différer la date de proclamation des résultats, contrairement aux années antérieures.

Oui, M. Biya qui pour une fois a suivi ses conseillers a remarquablement préparé son coup. Quand est-ce que l'opposition préparera le sien? Quand est-ce que la société civile camerounaise retrouvera sa vigueur des années pré-indépendance, puis de 1990?

Nous en sommes saturés de mépris, nous en sommes gorgés. Nous sommes humilés jusqu'aux confins de nos humbles dignités.
Aux arrogants le mépris!